Abbaretz Patrimoine religieux

1 Église St Pierre, 2 Croix et Calvaires, 1 Chapelle de la Rivière

1 Église St Pierre

Les seigneurs de Châteaubriant fondent la paroisse au XIe ou au XIIe siècle .     En 1123, le duc Conan confirme à l’église de Nantes la possession de l’église d’Abbaretz.

Au XIVe siècle, Jean Bénigaud, curé de la paroisse, est trésorier du duc Jean II de Bretagne.

La nouvelle église est construite, dès 1862, d’après les plans de M. Liberge (architecte à Nantes) sur les ruines de l’ancien édifice religieux rasé.  L’édifice actuel est de style ogival primitif, avec un double transept, une riche abside et deux absidioles. Elle est bénite le 22 juin 1866 .

 L’ancien édifice se composait d’une simple nef, communiquant par une arcade romane avec un choeur à chevet droit construit au XIVème siècle. Une singularité de l’église d’Abbaretz, c’est qu’il s’y trouvait un puits rempli de pierre, découvert quand on démolit l’édifice. Les possesseurs de terres nobles en Abbaretz jouissaient de quelques prééminences dans cette même église, telles que bancs, enfeus et armoiries : les seigneurs de la Rivière s’y faisaient inhumer dans le choeur, ceux de la Villeneuve devant l’autel de Notre-Dame, et les possesseurs de la Jahotière au pied de l’autel de saint Jean-Baptiste.

A signaler que lorsqu’on reconstruisit l’église, on trouva de nombreux tombeaux mérovingiens en pierre d’ardoise.

2 Croix et Calvaires

Les croix rustiques érigées le long des chemins, soit aux carrefours, soit dans les cimetières et qui portent, sculptée en relief l’effigie du  Christ, peuvent être classées en plusieurs catégories, en se basant sur les diverses formes de croix.

Le Christ crucifié est placé sur la croix de diverses façons, car en Bretagne, une assez grande fantaisie règne dans les représentations religieuses sculptées et peintes.

A part quelques rares monuments typiques des XIVe et XVe siècles, presque toutes les croix bretonnes appartiennent aux XVIe, XVIIe et XVIIIe , voire au XIXe siècle.

Néanmoins les sculpteurs de ces croix ont puisé suivant leur idée, goût, inspiration ou convenances personnelles dans le vaste répertoire iconographique des XIIIe et XIVe siècle, si bien qu’un christ ayant toutes les caractéristiques d’un christ roman peut très bien être reproduit sur une croix érigée à la fin du XVIIIe siècle.

 La sculpture bretonne est surtout populaire et par conséquent rustique et naïve; elle a été conçue et exécutée, non par des sculpteurs de profession, mais par des artisans locaux, simples tailleurs de pierre, qui a l’occasion se sont essayés dans la représentation de la figure humaine.

1 Chapelle de la Rivière

L’ancienne chapelle du manoir de la Rivière est édifiée dans la cour du manoir. Cette chapelle est reconstruite peu de temps avant la Révolution, par Pierre Richard de la Pervanchère, dernier seigneur de la Rivière. Elle est bénite le 5 novembre 1788 sous l’invocation de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle. Elle est restaurée en 1820 et placée alors sous le patronage de sainte Anne. La chapelle est abandonnée suite à l’incendie du manoir qui ne sera pas relevé . Quelques  seigneurs de la Rivière :

Etaisse de la Rivière, fille de Briant de la Rivière épouse en 1280 Geoffroy de Montfort, fils de Raoul V, sire de Montfort et de Gaël. . La  nièce de Charles de Montfort, un des descendants épouse  Thébaud du Matz, qualifié en 1485 de seigneur de la Rivière d’Abbaretz. Gabrielle de la Roche -Saint -André, héritière du domaine, par sa grand-mère,  épousa, en 1604, Georges de Neuville d’Abbaretz, gouverneur de Châteaubriant, fils légitimé de Georges de Montmorency d’Aumont ;

En 1745, La Rivière  dépendait ainsi de la Maison montmorency depuis 1604 . Après 3 ventes, elle appartient en 1780 à Pierre Richard de la Pervanchère (Conseiller du roi, lieutenant civil et criminel honoraire en la sénéchaussée et siège présidial de Nantes) dont l’arrière petite file est Céline de GOUYON-MATIGNON de MARCÉ.