Nozay Patrimoine religieux

1 Croix du Marché

.La croix du Marché est la seule croix de Nozay en granit, cependant le socle qui comprend plusieurs niveaux est en schiste.

Il s’agit bien d’une croix bien que ses dimensions soient imposantes.

En effet on parle de calvaire quand au moins trois personnages sont présents sur la croix (Jésus, La Vierge et St Jean généralement).

On compte une quarantaine de croix sur la commune de Nozay, 19 sont en schiste et 11 croix supplémentaires possède une effigie du christ sculptée en schiste.

2 Chapelle Louis Guerry

Petit édifice érigé en bordure du chemin vers Nantes  cet oratoire, est sans doute du XVIIe siècle,.

Il abritait plusieurs statues dont celle de la Vierge à l’Enfant et deux saints ruraux, Saint Maimboeuf et Saint Fiacre.

Il semble qu’en 1806 Louis Guerry entreprenne de restaurer, peut-être de reconstruire, l’édifice avec l’idée de s’y faire enterrer.

Louis  Guerry était un personnage important lors de la révolution et bien introduit dans les familles dont les noms comptent au pays

Il était notaire de profession et a choisi de reposer à proximité de l’ancienne route de Nantes à Rennes.

Louis Guérry naît à Nozay le 19 décembre 1745 dans une famille de petits marchands. Il acquiert sa propre charge de notaire à Saffré, à trente-deux ans.

Il aurait laissé un testament pittoresque au regard de  ses obsèques. Il aurait souhaité que soient déposés en sa bière cinq louis d’or et que son corps soit porté en son enfeu par cinq hommes prénommés louis.

Ce testament fantaisiste fut-il exécuté à la lettre ? Une chose est certaine, les pièces d’or-si elles furent jamais- ne sont plus dans la tombe depuis belle lurette. .

9 Aumônerie St Jean

.La chapelle qui a donné son nom à la rue St Jean a été détruite pendant la Révolution et l’aumônerie fût alors divisée en de nombreuses parties.

Autrefois aumônerie fondée au XIIe siècle à l’époque des croisades par l’ordres des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, elle était destinée à accueillir des pèlerins, des voyageurs et des pauvres.

Pourvue de lits et de paillasses, elle pouvait recevoir 15 à 20 personnes.

A la suite des hospitaliers, le clergé a continué à entretenir cette aumônerie jusqu’à la Révolution.

A la Révolution l’aumônerie a été vendue en plusieurs parties et un étage supplémentaire a été réalisé.

On observe les anciennes arcatures en plein cintre  surmontant autrefois des ouvertures aujourd’hui bouchées et qui témoignent de l’ancienneté du bâtiment

10 Eglise St Pierre

.Construite en schiste et tuffeau en 1869 à l’emplacement de marais, l’église St Pierre aux liens est de style roman. (en témoigne les ouvertures étroites).

L’église du Vieux-bourg était devenue trop étroite face à l’accroissement de la population au milieu du XIX siècle.

Un projet de reconstruction est repris en 1862, mais les habitants du Vieux-bourg et du Haut-Nozay refusent que la nouvelle église soit construite hors du vieux-bourg.

Le Maire (S. Blanchet) et le curé de l’époque (Hillereau) feront preuve de ténacité, mais le curé Hillereau meurt en 1868 sans en voir l’achèvement.

11 Croix d’Ebeaupin

Croix implantée sur le chemin du cimetière.

De grosses épines sont sculptées dans la pierre.

Vers sa base le fût ( Le fût d’une croix est la colonne située entre le piédestal et la croix elle-même ) est orné d’un disque sculpté agrémenté d’une croix maltée ou d’une rosace.

La Croix est montée sur un cube de pierres maçonnées.

Celui-ci est orné d’une niche et d’un entablement à moulures.

L’ensemble a bel aspect devant l’aubépine.

Autrefois de nombreuses croix étaient déposées dans la niche ou sur l’entablement.

En souvenir des morts passés devant la croix pour aller à leur dernière demeure, au cimetière du Vieux-Bourg.

13 Fontaine St Joseph

Par les années de sécheresse, on venait de très loin pour puiser à cette fontaine qui ne tarit pas.

Elle donne toujours de l’eau.

En 1921, au cours d’un été brûlant, on y vint de la Ville-au-Chef pour s’approvisionner en eau.

Elle alimenta les fermes privées d’eau par la sécheresse.

Elle possède un linteau  de pierre de Nozay évidé en anse de panier (arc au sommet aplati)  qui sert de fronton.

(Le linteau est un élément architectural qui sert à soutenir les matériaux du mur au-dessus d’une ouverture, d’une porte ou d’une fenêtre )

Il est orné de belles moulures (éléments d’ornementation permettant d’arrondir un angle).

De beaux palis recouvrent l’ensemble et forment la toiture.

Chaque côté est éclairé par des ouvertures rectangulaires dans la maçonnerie.

17 Fontaine St Pierre

Près de cette fontaine, au VIème siècle, un ermite serait venu évangéliser Nozay.

Il y a 1500 ans. C’est le berceau de Nozay.

La fontaine est surmontée par une statue, du XIXème, de Saint Pierre aux Liens, patron de la paroisse de Nozay. (50)

La source est aujourd’hui enfermée dans une tourelle fermée par une porte de bois en ogive. (81)

Un lavoir proche est alimenté par cette fontaine. (54)

Les fontaines étaient souvent à l’origine de l’installation des premières communautés. (81)

A Nozay la première communauté chrétienne se serait ainsi formée aux abords de la fontaine qui est placée depuis sous la protection de Saint Pierre-aux-Liens. (55)

Par la suite, une chapelle aurait été fondée à l’abri des zones marécageuses. Nous sommes là face à l’origine de l’enclos du Vieux Bourg. (55)

18 Enclos du Vieux-Bourg

Autour de la fontaine St Pierre s’installe la première communauté.  Un édifice religieux, sans doute modeste, est construit à proximité d’un cimetière. (mise à jour de sarcophages mérovingiens, au XIXe siècle lors de terrassement).

Après l’installation d’un prieuré à Nozay par l’Abbaye St Florent de Saumur, aux XIe et XIIIe  siècle, l’église paroissiale prolonge ses maçonneries carolingiennes en épi par des éléments de style Roman (Il en reste une petite fenêtre étroite en grès Roussard).

A l’approche du XVe siècle, l’église est considérablement agrandie (empiétant sur le cimetière).

Le transept nord est sculpté dans le schiste bleu dans un style gothique flamboyant (chapelle seigneuriale des seigneurs de Nozay). Un Presbytère est construit à côté de l’église.

Quelques décennies plus tard, au XVI siècle, des peintures murales (représentant les martyres de St Blaise et St Etienne avec des personnages en costume d’époque) enrichissent ce transept.

En 1828, on agrandit l’édifice avec un  vaste chevet circulaire. Mais encore trop exigüe pour la nouvelle population de Nozay qui s’accroît,  elle est abandonnée après 1870  (1869 :  achèvement  de la nouvelle église ).

Patrimoine religieux hors bourg de Nozay

10 Chapelle de Limerdin, 5 Calvaire de Créviac, 8 Croix du Maire, 5 Croix de Ligou, Coisbrac,

10 Chapelle de Limerdin

La chapelle de Limerdin fut bénite le 2 décembre 1841. Elle était destinée d’abord à être une simple chapelle funéraire, les Rieffel ayant perdu deux jeunes fils qui y furent enterrés.

Elle fut peu après, agrandie pour servir de lieu de culte. Les ouvriers défricheurs, qui étaient nombreux, désirant entendre la messe le dimanche.

Jules Rieffel, décédé en 1886, y fut inhumé ainsi que sa femme, son gendre, leurs enfants et petits enfants

La chapelle de Limerdin renferme une statue de Notre-Dame-de-Pitié, Pieta du 17ème siècle à l’expression émouvante.

Elle est en bois polychrome, d’un seul tenant, bien qu’elle mesure près d’un mètre de haut. Le Christ a été déposé sur ses genoux, après la descente de la Croix. Elle élève le regard et les mains en un geste d’offrande.

Elle était vénérée à la chapelle de Beaulieu. Quand cette chapelle fut démolie en 1837, la statue fut reléguée. Jules Rieffel, qui était en train d ‘élever la chapelle de Limerdin, acquit la statue et la plaça dans cette nouvelle chapelle.

5 Calvaire de Créviac

 Le calvaire était à la bifurcation des routes de Blain et de Nantes. C’est une très belle œuvre, riche en personnages. Au sommet : le Christ, la Vierge et Saint-Jean.

Au dessous, une descente de croix, avec Madeleine tenant la main du Seigneur.

Plus bas, c’est la vie du Christ : les rois mages, l’atelier du Charpentier … Sainte Anne, la mère de la vierge en sa compagnie, jeune fille avec des nattes.

Puis un Saint Hubert ; un saint Michel terrassant un démon coiffé d’un casque allemand ! À  la fin de la seconde guerre mondiale, l’artiste J.P. Fréour  fait allusion à un événement qui faillit être tragique pour la famille . En effet, aux jours terribles du « Maquis de Saffré », les Allemands perquisitionnaient partout, pour saisir ceux qu’ils appelaient des terroristes . Six maquisards dormaient au manoir lorsque Mme Récipon, née Félicie Létourneau, fut brutalement sommée d’ouvrir. Elle fit un vœu, puis avec Sang-froid, elle parlementa avec la troupe casquée. Les jeunes Français eurent le temps de s’enfuir et l’on fut quitte pour la peur.

C’est en souvenir de cet événement et de ce vœu qu’a été érigé ce calvaire à Créviac même. 

8 Croix du Maire

A l’angle de la route du Maire, une croix simple , à première vue, est riche de détails.

Montée sur un socle de maçonnerie précédé de rustiques marches, le pied émerge de l’entablement et porte deux petits bras au croisillon, avec au centre un christ, grossièrement taillé, mais très expressif.

Au dessus d’une niche bordée en relief, puis sur le pied, vers la base, un motif rectangulaire orné d’une rosace.

Le pied est entièrement biseauté au dessous de la rosace.

5 Croix de Ligou, Coisbrac

Le Christ crucifié est placé sur la croix de diverses façons, car en Bretagne, les règles iconographiques sont très peu observées et une assez grande fantaisie règne dans les représentations religieuses sculptées et peintes.

A part quelques rares monuments typiques des XIVe et XVe siècles, presque toutes les croix bretonnes appartiennent aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

Néanmoins les sculpteurs de ces croix ont puisé suivant leur idée, goût, inspiration ou convenances personnelles dans le vaste répertoire iconographique des XIIIe et XIVe siècle, si bien qu’un christ ayant toutes les caractéristiques d’un christ roman peut très bien être reproduit sur une croix érigée à la fin du XVIIIe siècle.

Enfin, il ne faut pas s’attendre à trouver en Bretagne des pièces sculpturale de premier ordre, une production raffinée et savante; la sculpture bretonne est surtout populaire et par conséquent rustique et naïve;

Elle a été conçue et exécutée, non par des sculpteurs de profession, mais par des artisans locaux, simples tailleurs de pierre, qui a l’occasion se sont essayés dans la représentation de la figure humaine.