Pays de Saint-Nicolas Patrimoine

Pays de Saint-Nicolas-de-Redon : Patrimoine du Pays de Saint-Nicolas-de-Redon : Avessac, Fégréac, Plessé, Saint-Nicolas-de-Redon.

AVESSAC : Eglise St Pierre et St Paul (Avessac), Domaine du Pordor (Avessac),

PLESSE : Menhir de Pierre-Folle (Plessé),

SAINT-NICOLAS-DE-REDON : Le Petit Canal (St Nicolas de Redon).

FEGREAC : Chapelle St Armel (Fégréac), Canal de Nantes à Brest (Fégréac), Maison du Canal (Pont-Miny), L’Isac (Rivière).

Patrimoine du Pays de Saint-Nicolas-de-Redon (Avessac)

Eglise St Pierre et St Paul (Avessac), Domaine du Pordor (Avessac), Menhir de Pierre-Folle (Plessé), Le Petit Canal (St Nicolas de Redon).

Eglise St Pierre et St Paul (Avessac)

L’église est construite à l’emplacement d’une ancienne église du XIIIème XIVème siècle.

La partie la plus ancienne aujourd’hui date du XVème siècle et correspond à la chapelle ou transept dédié à la vierge, remarquable par ses angelots placés à chaque angle et sa clef de voûte portant les blasons des Saint-Gilles et des supposés « la Châtaigneraie ».

Le clocher porche du XVIIème est également conservé. 

L’église a connu plusieurs transformations. Une première importante vers 1840.

Le cimetière qui l’entourait à l’époque est déplacé. On retrouve alors un sarcophage qu’on peut voir près de l’entrée septentrionale. De quelle période historique date-il?

Le sarcophage en granit qui se trouvait dans l’ancien cimetière d’Avessac entourant l’église est daté du du haut moyen âge, et sert actuellement de jardinière à fleurs.

A l’intérieur on peut admirer deux bénitiers en pierre dont l’un date du XVe siècle (classé au titre des propriétés de la commune) et un calice en argent doré .

D’autres travaux importants sont effectués dans l’église entre 1937 et 1939. La nef et les bas-côtés sont abattus et reconstruits. Vers 1950, le chœur subit à son tour d’importants travaux.

Des vitraux sont enfin posés dans les années 1960. Les plus beaux évoquent les différentes frairies d’Avessac et de Saint-Nicolas de Redon et les saints qui y sont rattachés. Ils sont du maître vitrier Yves Dehais (notamment ceux classés du couronnement de la Vierge et de Saint Riovin)

Lors de cette dernière restauration, furent notamment installés ces 16 petits vitraux représentant le patron de chacune des anciennes frairies d’Avessac.

Domaine du Pordor (Avessac)

Le Domaine du Pordor fut le siège d’une puissante Seigneurie dès le début du XIIIème siècle. Plusieurs fois agrandi et rénové au XVIème, XIXème et au début du XXème, le Château actuel conserve dans sa partie centrale les éléments essentiels du Manoir médiéval du début de XIVème.

C’est dans cette partie, la plus ancienne, que sont aménagées les actuelles salles de réception

Ce domaine offre un cadre de verdure superbe à toutes les réceptions : Mariages, Repas d’affaires, Garden parties, Repas de famille, Cocktails.

Mais sur combien d’hectares s’étale-t-il :

80 120 160 ha?

Le Château du Pordor est au coeur d’un domaine de 160 hectares et au bord d’un vaste étang.

Le château du Pordor (XIVe-XVIIe siècle) correspond à un ancien poste de surveillance connu dès le XIIème siècle.

Les premières mentions d’une résidence remontent au 14e siècle.

Le château a été miraculeusement préservé des incendies et bouleversements révolutionnaires.

Au 19e siècle, l’orientation générale du château change.

Ce dernier se compose d’un ensemble de constructions s’étalant du 14e au début du 20e siècle. On distingue un grand corps de logis central abritant les dispositions originelles d’une salle sous charpente du 14e siècle, les extensions du 17e siècle et les modernisations du 18e. Au 19e siècle a été ajouté un très grand pavillon à l’extrémité nord puis, en 1900, les petites constructions à bow-window aménagées par l’architecte Libaudière.

Menhir de Pierre-Folle (Plessé)

Un menhir de 2,30 de hauteur et appelé « Pierre Folle » est visible au village de Saint Clair, en direction de Guenrouët.

Le menhir de Pierre-Folle (époque néolithique), encore surnommé « Gravelle de Gargantua » ou « Grain de Sable de Gargantua ». GARGANTUA a été repéré un peu partout sur le territoire français, que ce soit dans la toponymie ou dans les légendes locales,

La légende de Gargan est attachée très fréquemment à des rochers qu’il aurait déposé, en Bretagne de nombreux menhirs sont dits « Pierre de Gargantua »

Ce mythe extrêmement populaire au Moyen-Age du géant Gargan a été repris par un écrivain du XVIe siècle ; Qui était-ce?

François Rabelais (1483-1553), à la fois homme d’Église et médecin reprend les légendes d’une famille de géants. A travers les aventures de ses personnages Gargantua et Pantagruel, père et fils, il exprime ses idées humanistes sur le bonheur, la guerre, l’Église, l’éducation, la politique d’un roi, l’ordre social.

Ses œuvres, comme Pantagruel (1532) et Gargantua (1534) tiennent à la fois du conte avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l’épopée et du roman de chevalerie mais préfigurent aussi le roman réaliste et satirique. Elles sont considérées comme une des premières formes du roman moderne.

Le Menhir de Pierre folle était autrefois dans un des souliers de Gargantua mais comme elle le gênait pour marcher il ôta ses chaussures et fit tomber le caillou dans le panier d’une marchande de poissons. La femme fut enfoncée sous terre avec ses poissons et la pierre resta piquée tout debout par-dessus : on l’appelle la Gravelle de Gargantua

Le Petit Canal (St Nicolas de Redon)

Le Canal de Nantes à Brest compte une section de 6 km (17e bief) située entre l’écluse des Bellions à Fégréac et l’écluse de la Digue à Saint-Nicolas-de-Redon, parfois appelée « Petit canal ».

Cette portion de six kilomètres du canal de Nantes à Brest, entre Fégréac et Saint-Nicolas-de-Redon a été délaissée, il y a environ quarante ans.

En effet, les marées ne remontant pas plus loin, la vilaine conservait alors un niveau constant et sans courant, à toute heure du jour et de la nuit, et rendait plus rapide de passer par son cours et d’éviter d’emprunter ce bief 17. Quel ouvrage construit il y a 40 ans a provoqué le délaissement du petit canal?

Au début des années 70 on a construit le barrage d’Arzal et le remplacement du pont-levis à balancier par un ouvrage fixe à l’époque, puis récemment la construction d’un mur et d’un batardeau pour protéger des crues de la Vilaine, ont durablement condamné toute navigation fluviale sur le petit canal. Le parcours des plaisanciers devait donc s’interrompre plus en amont sur le canal de Nantes à Brest, à l’écluse des Bellions, où ils se voyaient contraints d’emprunter la Vilaine

Afin de draguer et dégager de la végétation envahissante sur cette section de 6 km, située entre Fégréac et St-Nicolas-de-Redon la nouvelle barge fluviale « Isac », mise en service en 2010, intervient sans relâche sur ce « Petit canal ».

Cette intervention a permis de restaurer la navigabilité de cette section qui était progressivement envahie par la végétation, et ainsi offre aux embarcations un circuit en boucle d’une douzaine de kilomètres, entre Vilaine et Canal : de quoi redynamiser le tourisme fluvial de courte durée au départ de Redon et Saint-Nicolas de Redon.

Chapelle St Armel (Fégréac), Canal de Nantes à Brest (Fégréac), Maison du Canal (Pont-Miny), L’Isac (Rivière).

Chapelle St Armel (Fégréac)

La Chapelle Saint-Armel (XIVème siècle), est située à La Touche-Saint-Armel. Cette chapelle appartenait jadis à la frairie de Saint-Armel, avant d’être abandonnée en 1573.

Elle est incendiée en 1793 par les Bleus et resta ruinée deux siècles puis fut restaurée à partir de 1994 par les habitants des villages environnants (une des réalisations du mouvement BREIZ SANTEL qui est parti dans les années 1950 d’une chapelle rebâtie à Carnac). Le grand vitrail a été fait par Sylvie Carayol à Nantes en 1994.

Saint-Armel doit son nom à un moine qui débarqua au VIème siècle en Armorique

De quel pays des îles britanniques venait-il?

« Armel, ou Arzel, est né dans le Clamorgan, en pays de Galles et débarque au début du VIème siècle sur la côte du Léon, dans l’Aber-Beniguet (Aber-Benoît).

IL quitte alors la Bretagne insulaire lors de la grande migration bretonne sous la pression des Angles, des Saxons et des Jutes, alliés du roi breton Vortigen défendant le territoire contre les Scots venus du Nord et qui s’en prennent aux chrétiens bretons.

Il exerça son influence jusqu’à la cour du roi Childebert à Paris où il réside durant six ans.

Ce roi donna à l’abbé Armel le territoire de Bochod, une terre inculte et déserte située près de la rivière de Seiche, non loin de Rennes. Il y fonda un monastère. Il est probable qu’une paroisse y fut érigée dès le VIe siècle, bien qu’elle ne soit citée pour la première fois qu’en 1240 sous le nom de Saint-Armel-des-Boschaux

Après 200 ans d’abandon, les villageois de la frairie Saint-Armel voient renaître leur chapelle . Sa restauration est l’oeuvre des habitants mobilisés pour la sauvegarde de leur patrimoine.

Canal de Nantes à Brest (Fégréac)

Entre Nantes et Redon, le Canal de Nantes à Brest s’étire sur 95 km, il est constitué de quatre sections : le cours naturel de l’Erdre sur 21 kilomètres, une section artificielle alimentée par l’étang de Vioreau. ensuite la rivière de l’Isac, puis une dernière partie artificielle de Fégréac à Redon achève l’ouvrage.

Cette voie d’eau joua un rôle de tout premier ordre pour désenclaver la Bretagne et permettre ainsi son essor économique. Les péniches apportaient notamment en Bretagne les engrais et les amendements destinés à enrichir des terres jusque là très ingrates, véritable révolution agricole.

Mais quel moyen de transport a causé la perte du rôle économique du canal?

Comme dans les autres régions françaises, l’avènement du chemin de fer devait être fatal au rôle économique du canal, d’autant plus que celui-ci était d’un gabarit trop faible (écluses de 26,50 mètres de longueur, et 1,62 mètre de tirant d’eau).

Aujourd’hui, les plaisanciers ont remplacé les mariniers, et font revivre le canal d’où l’on peur découvrir au fil des écluses une succession de paysages champêtres, de bois et de villages paisibles et accueillants.

Après Guenrouët, le canal suit la vallée sinueuse de l’Isac jusqu’au port des Bellions où il est possible de rejoindre la Vilaine. Malgré l’absence de dénivelé, le paysage est assez changeant avec des parties ombragées et des zones humides où la rivière élargie abrite une flore et une faune variées et de nombreuses espèces d’oiseaux.

Depuis juillet 2010, le Canal de Nantes à Brest comprend 18 écluses en Loire-Atlantique avec la réhabilitation du petit canal entre Fégréac et St Nicolas-de-Redon

Maison du Canal (Pont-Miny)

La Maison du Canal, située dans le village de Pont-Miny, au bord du Canal de Nantes à Brest, est une halte nautique où l’on peut admirer diverses expositions sur le Canal de Nantes à Brest, des informations vidéos sur la manœuvre des écluses.

On peut y découvrir une mine d’informations sur la construction de cette œuvre d’art qu’est le canal de Nantes à Brest.

Vous y trouverez une vidéo sur la construction du canal, une maquette animée sur le passage d’une écluse et sur les biefs de partage, systèmes qui distribuent les eaux.

Mais au fait, combien de biefs de partage comprend le canal de Nantes à Brest :

Le canal de Nantes à Brest comporte trois biefs de partage: le premier se trouve à Bout-de-Bois (altitude 20 mètres), entre les vallées de l’Erdre et de l’Isac. Le second bief se trouve à Hilvem (altitude 129 mètres), entre les vallées de l’Oust et du Blavet. Le troisième bief se trouve à Glomel (altitude 184 mètres), entre les vallées du Blavet et de l’Aulne

Pour apporter une quantité d’eau suffisante pour permettre les éclusages, les ingénieurs doivent donc trouver un moyen d’amener de l’eau, d’une façon artificielle, dans la section la plus haute du canal, qu’on appelle bief de partage, là où le canal franchit une crête pour relier deux vallées.

Or le passage d’une péniche dans une écluse demande à peu près 300 mètres cubes sur le canal de Nantes à Brest.

Mais la péniche ne consomme pas 300 mètres cubes à chaque écluse. Une péniche qui descend depuis un bief de partage enlève 300 mètres cubes au bief lorsqu’elle descend la première écluse, mais cette quantité d’eau s’en vient enrichir le bief inférieur.

L’Isac (Rivière)

A l’aval de l’Ecluse du Gué de l’Atelier sur la commune de Blain, le lit mineur de l’Isac a été aménagé, recalibré, creusé, endigué  pour qu’il devienne navigable pour le canal de Nantes à Brest.

En aval du verrou de Guenrouët et de son pont débute la vallée aval de l’Isac.

La vallée se modifie, d’une part en s’élargissant, et d’autre part avec l’apparition d’espaces de lit moyen et de marais au sein de la plaine alluviale. Celle-ci peut véritablement être qualifiée de zone alluviale humide.

Ce tronçon était largement soumis à l’influence de la Vilaine, et était soumis à celle des marées avant la construction d’un barrage : Comment s’appelle ce barrage?

La construction du barrage d’Arzal à l’embouchure de la Vilaine (1967-1970), a provoqué le blocage de la marée qui remontait auparavant jusqu’à Redon. Les marées de vives-eaux, venait contrarier l’écoulement des crues, favorisant le débordement de la Vilaine, mais aussi de ses affluents, eux-mêmes refoulés par les eaux du fleuve. De nombreux textes historiques mentionnent les problèmes d’inondation de la vallée aval de l’Isac, notamment par les marées provoquant l’envasement du lit de la rivière.

A partir de l’an 1600, les marées amenèrent une grande quantité de vase et la rivière se combla, submergeant les marais et arrêtant la navigation. Depuis lors l’Isac ne cessa de donner de graves soucis aux habitants de Fégréac et des communes riveraines, jusqu’à la création du canal de Nantes à Brest.

Le fond de vallée de l’Isac sur ce tronçon est principalement occupé par des marais et des prairies. Celui-ci est plutôt dominé en superficie par des prairies longtemps inondées, en mosaïque avec des dépressions de roselières basses.